𝐈𝐧𝐭𝐫𝐨𝐝𝐮𝐜𝐭𝐢𝐨𝐧
Ce n’est pas parce que vous n’avez pas obtenu de diplôme qu’il faut renoncer à tout. Car, cette question reste une pilule difficile à avaler pour ceux qui ont quitté prématurément le système classique sans obtenir le moindre diplôme. Et lorsqu’il s’agit de se lancer dans la vie active, trouver un travail peut sembler comme une tâche dantesque. Plusieurs emplois nécessitent aujourd’hui un diplôme universitaire. Cependant, une bonne frange de la population n’en dispose pas. En effet, il existe plusieurs autres possibilités à explorer pour se trouver une place dans le monde de l’emploi. —————–
𝐔𝐧𝐞 𝐡𝐢𝐬𝐭𝐨𝐢𝐫𝐞 𝐢𝐧𝐬𝐩𝐢𝐫𝐚𝐧𝐭𝐞
Marius est un graphiste autodidacte qui a abandonné ses études très tôt par manque d’argent. Marius est un jeune camerounais ayant perdu ses parents des suites d’un accident alors qu’il n’avait que 8 ans. Épaulé par sa grand-mère qui vit dans la précarité, elle a permis à Marius de franchir la classe de CM2. Ne disposant pas de moyens pour l’inscrire au collège, le jeune Marius se trouvera abandonné en chemin alors qu’il rêvait lui aussi d’être un ingénieur en informatique. A l’âge de 14 ans, il décide de quitter la précarité et commence à se débrouiller dans une laverie où il gagne en moyenne 1 200 francs par jour, après avoir lavé les véhicules. Malgré cette occupation, Marius a un rêve, devenir un ingénieur en informatique. Comment va-t-il s’y prendre ? Lui seul détient le secret.
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Marius n’a cessé de murir son rêve et réalisait ses épargnes dans une caisse à la maison. Il est passionné par l’informatique et passe quelques fois son temps dans les cybers café où il apprend à saisir du texte, surfer et télécharger quelques documents, qui l’amènent un jour à découvrir le domaine de l’infographie.Fin 2010, notre pauvre orphelin s’offre un ordinateur personnel grâce à ses épargnes. Dès lors, il consacre tout son temps derrière cet ordinateur et développe les techniques pour maitriser Photoshop. Il réalise déjà les cartes de visite et les propose à quelques clients. Cependant, il n’a pas abandonné son métier de laveur qui lui a permis d’acheter son ordinateur.
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A notre rencontre en 2020, il faut dire que Marius a une maitrise parfaite du logiciel Photoshop. Dans sa quête perpétuelle de performances, Marius navigue dans plusieurs autres logiciels tels qu’Illustrator, Phosphine et même Adobe première Pro. Il réalise des créas exceptionnels, fait des montages vidéos… Il possède un portefeuille de clients intéressant. Pour entretenir et pérenniser la relation client, Marius a décidé de mettre en place une entreprise de création graphique et d’imprimerie. Mais il a envie de justifier qu’il a fait une formation en infographie, parcequ’il croit qu’un diplôme le valoriserait mieux. C’est ainsi qu’il se mit à la recherche d’un centre de formation devant l’aider à obtenir un diplôme. Il va être étonné de constater que, la plupart des fiches de renseignement indiquent le niveau BEPC ou Tle dans la filière Graphisme de Production ou Infographie 2D.
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𝐌𝐚𝐫𝐢𝐮𝐬 𝐚-𝐭-𝐢𝐥 𝐥𝐞 𝐝𝐢𝐩𝐥𝐨̂𝐦𝐞 ?
Il va se sentir abasourdi mais, il garde l’espoir que le niveau d’accès à sa filière va certainement baisser et qu’il pourra lui aussi un jour présenter l’examen national pour obtenir un diplôme d’Etat, même s’il faut reprendre sa formation à zéro. La suite de l’histoire sera dans une publication ultérieure !Comme Marius, plusieurs personnes possèdent un don et sont destinés à réaliser des performances inimaginables dans un domaine. Cependant, ils se trouvent stigmatisés par le fait que le diplôme est le meilleur critère d’ascension sociale, tel que notre système éducatif le promeut.
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𝐑𝐞𝐯𝐞𝐧𝐨𝐧𝐬 𝐬𝐮𝐫 𝐪𝐮𝐞𝐥𝐪𝐮𝐞𝐬 𝐜𝐡𝐢𝐟𝐟𝐫𝐞𝐬
Au Cameroun, et comme dans tous les autres pays ayant hérité du système français, il est bon de constater que notre système éducatif a forgé aux citoyens cette image selon laquelle, seuls les diplômés ont accès à un meilleur statut professionnel ou à la fortune, au détriment de ceux qui ont arrêté leurs études au niveau des enseignements secondaires (avant le Baccalauréat) ou encore moins, au niveau du primaire (avant l’obtention d’un CEP appelé auparavant CEPE).
A l’issue du 3ème recensement de la population, il ressort que, sur 100 personnes âgées de 15 ans et plus :• 29 sont sans niveau d’instruction ;• 30 ont un niveau d’instruction primaire ;• 32 ont un niveau d’instruction secondaire, soit 21 de niveau secondaire 1er cycle et 11 de niveau secondaire 2nd cycle ;• 9 ont un niveau d’instruction supérieur.
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En ce qui concerne les diplômés, 41,0% sont sans diplôme, 38,9% ont le CEPE/CEP/FSLC et le reste, soit 20,1% ont un diplôme du secondaire et plus, ou l’équivalent.Au regard de ces statistiques, on peut remarquer que plus de la moitié de la population n’a pas franchi le niveau secondaire et n’est par conséquent pas titulaire d’un diplôme d’enseignement supérieur.En faisant un rapprochement entre les diplômes exigés par les recruteurs sur l’ensemble des offres d’emploi ouvertes, on peut se rendre compte en toute évidence que, ces offres d’emploi sont réservées à une classe de personnes nantis qu’on pourrait qualifier d’élites. Ceci renforce davantage cette image dans l’esprit de plusieurs jeunes qui continuent à croire que l’école classique est le chemin du succès absolu.
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𝐂𝐡𝐚𝐪𝐮𝐞 𝐦𝐞́𝐭𝐢𝐞𝐫 𝐜𝐨𝐫𝐫𝐞𝐬𝐩𝐨𝐧𝐝 𝐚̀ 𝐮𝐧 𝐩𝐫𝐨𝐟𝐢𝐥
En s’appuyant sur les études du célèbre Howard Garner, il existe 8 types d’intelligence. Chacun trouvera en lui une des intelligences qui est plus développées que les autres de façon naturelle. Une étude profonde permettrait de déterminer les facultés ou encore les formes d’intelligence de chaque individu. Et on pourrait déduire que tout le monde n’a donc pas le même quotient intellectuel. Le quotient intellectuel étant un indice permettant de déterminer les capacités de l’individu à pouvoir assimiler et restituer facilement une leçon.
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Beaucoup d’entre ceux ne possédant pas un bon QI sont doués d’un QE (Quotient Émotionnel) développé, qui leur permet d’aborder certains problèmes de la vie en se servant de leur intelligence émotionnelle. Dans cette frange, il existe ceux qui sont dotés d’une mémoire kinesthésique ou d’une intelligence pratique, leur facilitant l’assimilation des connaissances à travers les actions réelles et concrètes. Ils sont donc destinés à faire des métiers dans lesquels l’outil didactique essentiel doit être matériel. Mais pour mieux guider leur choix, il convient d’appréhender le type de profil, d’orienter rapidement vers les métiers qui sont en adéquation avec leur type d’intelligence. Au regard de cela, on peut se dire que le choix d’une formation ou d’un métier doit correspondre au profil de l’apprenant.
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𝐓𝐨𝐮𝐭𝐞𝐬 𝐥𝐞𝐬 𝐟𝐢𝐥𝐢𝐞̀𝐫𝐞𝐬 𝐧𝐞 𝐫𝐞𝐪𝐮𝐢𝐞̀𝐫𝐞𝐧𝐭 𝐩𝐚𝐬 𝐝𝐞 𝐝𝐢𝐩𝐥𝐨̂𝐦𝐞 𝐚̀ 𝐥𝐚 𝐛𝐚𝐬𝐞.
S’il est important de posséder les prérequis pour accéder à certaines filières, d’autres par contre ont juste besoin de la motivation et de la détermination de l’apprenant qui s’y engage. D’une part, la plupart des filières dites homologuées, dont le parchemin est le Diplôme de Qualification Professionnelle (DQP), possèdent un référentiel préalablement établi par le ministère de l’emploi et de la formation professionnelle. Ce référentiel précise le niveau requis avec un accent particulier mis sur le diplôme. Il convient dès lors, de respecter ce référentiel. D’autre part, les filières sanctionnées par le Certificat de Qualification Professionnelle, font l’objet d’un référentiel proposé par les organismes professionnels ou le centre ayant sollicité l’agrément. Parce qu’en toute chose, il faut établir une norme, le ministère a pris pour norme le diplôme pour établir ses référentiels de formation. Ceci n’exclut pas à fortiori le candidat qui souhaite postuler à ladite formation.
Il lui revient par contre, de s’auto évaluer à partir de son niveau de compréhension pour s’engager dans ce parcours de formation, afin de bénéficier d’une attestation de fin de formation s’il parvient à braver tout le parcours de ladite formation. Et pour les pratiquants d’un métier qui ont acquis leur expérience de manière autodidacte ou sur le tas, ils trouveront le moyen de se faire accompagner pour obtenir une VAE (Validation des Acquis de l’Expérience).
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𝐐𝐮𝐞𝐥𝐥𝐞𝐬 𝐟𝐢𝐥𝐢𝐞̀𝐫𝐞𝐬 𝐩𝐞𝐮𝐭-𝐨𝐧 𝐟𝐚𝐢𝐫𝐞 𝐬𝐚𝐧𝐬 𝐝𝐢𝐩𝐥𝐨̂𝐦𝐞 ?
Certaines formations relèvent de l’art. L’art est inné et constitue un don. Les filières de l’art sont plus favorables à ceux qui possèdent au préalable un don. Ceci étant, vous devez appréhender votre don pour guider votre choix vers ce dans quoi vous vous sentirez à l’aise. Une formation professionnelle ou continue dans ces domaines peut vous aider à atteindre un niveau de performance exceptionnelle, et vous aider à mieux vous épanouir sur le plan professionnel.
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𝐄𝐱𝐚𝐦𝐢𝐧𝐨𝐧𝐬 𝐜𝐞𝐭𝐭𝐞 𝐥𝐢𝐬𝐭𝐞 𝐧𝐨𝐧 𝐞𝐱𝐡𝐚𝐮𝐬𝐭𝐢𝐯𝐞 𝐝𝐞 𝐟𝐨𝐫𝐦𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧s 𝐩𝐨𝐬𝐬𝐢𝐛𝐥𝐞𝐬 𝐬𝐚𝐧𝐬 𝐝𝐢𝐩𝐥𝐨̂𝐦𝐞:
• L’infographe et Designer Graphique
• Sérigraphe
• Artiste plasticien
• Vendeur, agent commercial
• Technicien de Maintenance informatique (1er niveau)
• Plombier
• Maçon
• Menuisier
• Valet de chambre
• Agent d’entretien
• Coiffeur
• Couturier
• Jardinier
• Chauffeur
• Élevage
• Agriculteur
• Pisciculteur
• Charcutier
• Boulanger
• Restaurateur
• Aide-soignant
• Cuisinier
• Agent de sécurité
• Etc.
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𝐂𝐨𝐧𝐜𝐥𝐮𝐬𝐢𝐨𝐧
Faites un choix de filière et d’école, engagez-vous dès maintenant sans plus vous soucier de votre niveau d’étude. La plupart de ces compétences peuvent être acquises sur le tas, mais il vaut mieux se tourner vers un centre de formation pour apprendre à respecter la norme imposée dans le métier. Trouvez donc le moyen de vous orienter vers le centre spécialisé afin d’obtenir les compétences nécessaires et le parchemin qui correspond à votre formation, soit une attestation de fin de formation, un Certificat de Qualification Professionnelle (CQP), un Diplôme de Qualification Professionnelle (DQP) ou encore une VAE (Validation des Acquis de l’Expérience).
En cas de difficultés, référez-vous à un conseiller formation.
Article rédiger par Gustave Tchouamo